Artiste en vedette : Lucie Rocher

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Par Scott Simpson

Même en temps de pandémie, La Filature bourdonnait d’activités tout au long de l’été, incluant plusieurs résidences, virtuelles et en personne, tant du côté d’AXENÉO7 qu’au Centre de production DAÏMÔN, qui accueillait en juin dernier l’artiste française Lucie Rocher. Celle-ci dévoile les fruits de cette résidence dans le cadre de son exposition État des lieux, présentée au centre d’artistes AXENÉO7 jusqu’au 31 octobre 2020.

 
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Lucie Rocher

Diplômée de La Sorbonne, l’artiste française habite et travaille à Montréal depuis 2013 où elle a complété un doctorat en études et pratiques des arts à l’Université du Québec à Montréal. La photographie et l’urbanité sont au coeur de sa pratique, où la ligne entre installation, sculpture et photo s’avère à être difficile à dresser. À la suite de résidences en Islande, au Japon et au Québec, elle complète une résidence au Centre de production DAÏMÔN, ici à Gatineau, en juin 2020.

 
 

« Pour son exposition à AXENÉO7, Rocher déjoue et rejoue les composantes architecturales du bâtiment de La Filature par le biais d’effets illusionnistes, de stimuli visuels, d’embuscades matérielles et de dispositifs-structures hors-normes et protéiformes. Les espaces de galerie s’apparentent à des chantiers urbains, en raison notamment des diverses interventions architectoniques, et des matières usuelles et résiduelles sur lesquelles les photographies sont disposées. Inhérentes à ces supports, les images génèrent leurs propres variations de spatialisation et révèlent des tensions formelles insoupçonnées. »

— Jean-Michel Quirion, Directeur chez AXENÉO7

 
 
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Des correspondances s’annoncent entre mes photographies, ma documentation d’atelier, les matériaux bruts, les supports d’impression, les objets, les outils ou machines d’apparition qui caractérisent notamment l’histoire du médium.

 
 
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Dans un angle de l’espace, une photographie-maquette décline le principe du trompe-l’œil : un bâtiment capté par Rocher à Gatineau est reconstitué en une géométrie illusoire par le biais de son support d’apparition, des pièces de Plexiglas.

 

« Mes photographies ne sont pas enfermées dans un format, un support ou une mise en espace figée. Chacune des images possède et génère en elle ses propres variations dès qu’elle se matérialise sur un support ou qu’elle se déploie dans un espace. Je tente de créer ainsi plusieurs scénarios de mon corpus photographique notamment en documentant et en archivant les multiples spatialisations de celui-ci ce qui me permet d’interroger spécifiquement le médium, les cadres et ses supports d’existence. Les dispositifs scéniques d’apparition, de fabrication et de spatialisation de mes images sont souvent précaires et fragiles, intégrant et assurant une visibilité de toutes les étapes du processus pour parvenir à ‘faire image’. »

-LUCIE ROCHER

 
 
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« Cette mise en abyme, de l’exposition dans l’exposition, sert doublement. Le chantier, c’est aussi celui du travail de l’artiste et la révélation de son processus. Plus encore, c’est la confusion que se plaît à renouveler Rocher entre l’utilitaire et l’inutile. »

— Marie-Ève Charron, Le Devoir

 

Lucie Rocher - État des lieux
lucierocher.com
23 septembre au 31 octobre 2020
Centre d'artistes AXENÉO7 80, rue Hanson Gatineau (Québec)