Six artistes canadiens à Pitchfork Paris

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Par Scott Simpson

Tel un pèlerinage annuel, ça fait maintenant quatre ans que je me rends à Paris en automne pour un de mes festivals de musique préféré : Pitchfork Paris. Pour ceux qui ne connaissent pas, Pitchfork c’est une publication musicale numérique lancée en 1995 qui est vite devenue LA ressource pour les amateurs de musique indé. Depuis, Pitchfork est devenu un véritable groupe média culturel, maintenant sous l’ombrelle des publications Condé Nast.

Pitchfork Paris est né d’une collaboration entre Pitchfork et l’agence parisienne de production d’événements Super!, qui représente plus de 300 artistes internationaux en France — un match parfait, quoi. La première fois que j'y ai assisté en 2015, ça a été un coup de coeur instantané. Ce n’est pas pour rien que j’y suis à ma quatrième participation. Chaque année, je me dis que c’est la dernière, mais me voici, encore une fois, en route vers mon happy place culturel.

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Ce que j’aime de la programmation de ce festival, c’est que l’équipe trouve toujours moyen de balancer des artistes légendaires avec ceux de la relève, tout styles musicaux confondus. Genre, j’ai eu l’occasion de voir Thom Yorke, Godspeed You! Black Emperor, Four Tet, Run The Jewels, Ratatat, et Destroyer au sein d’un même weekend. Pas mal, non? Je dirais que la prog de cette année est encore plus éclectique qu’à l’habitude : Étienne Daho suivi de Julian Casablancas? Oui, OK, pourquoi pas. Et donc c’est avec un brin de fierté que je vous présente six artistes canadiens et québécois qui se retrouveront à Paris pour cette 8e édition.

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Kaytranada

L’artiste suédoise Karin Dreijer, alias Fever Ray, devait assurer la tête d’affiche d’un des soirs, mais malheureusement a dû mettre fin à sa tournée pour sa santé mentale. Entièrement compréhensible. Jee suis donc très heureux d’avoir assisté à son spectacle lors de son passage à Montréal en mai dernier. On se demandait qui allait être annoncé en remplacement et ce n’est nul autre que notre cher Louis Kevin Celestin, mieux connu sous le nom de DJ Kaytranada, qui prend la relève. Son album 99.9% et son mixtape 0.001% ont été en forte rotation pendant bien longtemps, donc je ne suis vraiment pas déçu qu’il assure la tête d’affiche du vendredi soir.

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Helena Deland

Tu sais celle qu’on a incluse dans notre liste des 10 concerts à ne pas manquer cet automne, ainsi que dans nos incontournables du 9 au 15 octobre? Helena Deland, qui vient tout juste de jouer au Petit Chicago? Celle qu’on vous a dit qu’il fallait aller voir maintenant avant qu’elle ne devienne trop famous pour Gatineau. Bon, ben vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous avait pas avisé. Allez donc écouter sa musique maintenant pour paraitre smart quand on essaiera de vous l’introduire plus tard.

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Mac DeMarco

Ça fait longtemps que je suis la carrière de Mac DeMarco, et je dois avouer ne pas avoir anticipé qu’il devienne une véritable star de la scène indie. Ce n’est pas que ce n’est pas mérité, loin de ça. Mais on parle quand même ici d’un gars qui avait la réputation de se mettre à poil sur scène avec une baguette de batterie dans le cul. Et maintenant le voici, pas en tant que simple faisant partie de la prog de cette édition, mais bien en tant que tête d’affiche. Tel était le cas avec ses albums précédents, il vient de lancer un album de démos de son dernier album This Old Dog, qui vaut la peine d’être écouté. Je me souviendrai toujours de sa prestation toute intime à la soirée Jansport Bonfire Sessions en 2014 à l’Îlot Charlevoix, où tout le monde avait le sourire aux lèvres grâce à son charme désarmant.

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Michael Rault

Je connais très peu sur Michael Rault. Tout ce que je sais sur lui, c’est grâce aux internets : y’a les cheveux longs, il porte la moustache, pis y joue du folk-country-rock. Ça ne me surprendrait même pas de l’avoir déjà vu en show ou lors d’un festival sans m’en rendre compte; ça m’arrive quand même assez souvent. Donc, je crois que je vais devoir me faire une opinion une fois sur place.

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Chromeo

Est-ce qu’on considère toujours Chromeo comme un band canadien? On dirait qu’ils sont devenus tellement manufacturés qu’on les croirait un groupe pop à l’américaine. Mais bon, ça témoigne du fait qu’ils sont vachement populaires. Je dois vous avouer que les dernières fois où je les ai vu sur scène, ça laissait beaucoup à désirer. Certains de leurs propos était honnêtement de mauvais goût. Leur dernier album je le trouve médiocre. Leur shtick habituel...a-t-il toujours place en 2018? Pas certain. Mais bon, je dois être un des rares à penser ça car leur prestation à Osheaga cet été semblait TRÈS appréciée du public sur un parterre bien rempli, et la critique semble aussi avoir tombé sous leur charme. Je pense je vais en profiter pour faire un tour au marché Klin d’oeil lors de leur prestation du vendredi soir.

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Anemone

Voici un nom à retenir. Chanteuse principale Chloé Soldevila bosse depuis un bout avec plusieurs autres formations, mais là, c’est elle qui prend la vedette de le quintette montréalais Anemone. Leur premier album Beat My Distance sortira en février prochain, et vous pourrez assister à leur lancement le 15 février à la Sala Rossa. Du dream pop planant qui nous aidera à oublier le fait que c’est le mois de février, du coup, on l’espère.

Note: Le groupe s’est malheureusement faite volé tout son équipement lors de leur passage à Portland, et donc leur tournée est en péril. Ils ont monté une page GoFundMe pour récupérer les coûts de ce qu’ils ont perdu, en espérant pouvoir continuer leur tournée.